De Daniel Kolenda
Se souvenir du Seigneur
Dans 2 Chroniques 16:1-3, nous lisons : « La trente-sixième année du règne d’Asa, Baescha, roi d’Israël, monta contre Juda ; et il bâtit Rama, pour empêcher ceux d’Asa, roi de Juda, de sortir et d’entrer. Asa sortit de l’argent et de l’or des trésors de la maison de l’Éternel et de la maison du roi, et il envoya des messagers vers Ben Hadad, roi de Syrie, qui habitait à Damas. Il lui fit dire : ‘Qu’il y ait une alliance entre moi et toi, comme il y en eut une entre mon père et ton père. Voici, je t’envoie de l’argent et de l’or. Va, romps ton alliance avec Baescha, roi d’Israël, afin qu’il s’éloigne de moi’ ».
Il y eut une période dans l’histoire d’Israël, après la mort de Salomon, où le royaume fut divisé entre le Nord et le Sud. La partie septentrionale du royaume se sépara et devint Israël, tandis que la partie méridionale devint Juda. À partir de ce moment-là, chaque fois que l’Ancien Testament parle d’Israël, il ne s’agit pas de l’ensemble du peuple de Dieu, mais du royaume du nord. Ce royaume du nord sombra rapidement dans l’idolâtrie et la fornication et fut très souvent sous le coup du jugement de Dieu. Le royaume du sud était connu sous le nom de Juda. Jérusalem demeura leur capitale et la lignée royale de David se perpétua à travers Juda. Dans ce passage, Dieu s’adresse à Israël ; non pas à l’ensemble de la nation d’Israël, mais uniquement au royaume du nord d’Israël.
Dans le contexte de ce que nous lisons ici, le roi de Juda était Asa et le roi d’Israël était Baesha. Baesha était le mauvais roi. Il essayait de conquérir Asa, qui était le bon roi. Le roi Baesha fortifia Rama, une ville située à la frontière entre ces deux régions. Il s’agissait d’un mouvement militaire stratégique visant à empêcher le peuple de Juda de quitter Juda. Il fortifia cette ville stratégique et envahit ensuite Juda, montrant qu’il avait soif de sang. Une situation grave ! Le roi Asa prit peur, et pour cause. Il était envahi par un ennemi très puissant.
S’en remettre à sa propre sagesse
La manière dont il réagit est très intéressante. Au lieu de se tourner vers le Seigneur et de dire : « Seigneur, aide-nous », ou « Seigneur, que devons-nous faire dans cette situation ? », Asa s’en remit à sa propre sagesse et à son intelligence. Ce qu’il fit semblait très stratégique et intelligent dans la chair, mais comme nous le voyons plus loin, cette manière d’agir déplut au Seigneur. Asa se tourna vers le roi de Damas, Ben-Hadad et lui dit : « Je te paierai cher si tu viens m’aider ». Ben-Hadad accepta. La Bible nous dit qu’Asa alla chercher de l’argent et l’or dans les trésors du temple de Jérusalem ainsi que dans ceux du palais. Il utilisa les richesses de Juda pour payer un roi païen afin que ce dernier lui vienne en aide contre le royaume du nord d’Israël. Il faut imaginer que cette guerre était une querelle « familiale », comme deux frères qui se battaient. L’un d’eux prit peur et se tourna vers quelqu’un d’extérieur à la famille. Ce dernier entre en scène, mais ils viennent d’introduire un ennemi encore plus redoutable dans la dispute.
À court terme, si vous lisez les quelques versets suivants, il semble que cette décision ait été très sage. Elle place Juda dans une bonne position stratégique, mais une fois de plus, le Seigneur n’est pas satisfait. Voici ce qui se passe ensuite : « Hanani, le voyant, alla auprès d’Asa, roi de Juda, et lui dit : ‘Parce que tu t’es appuyé sur le roi de Syrie et que tu ne t’es pas appuyé sur l’Éternel, ton Dieu, l’armée du roi de Syrie s’est échappée de tes mains. Les Éthiopiens et les Libyens ne formaient-ils pas une grande armée, avec des chars et une multitude de cavaliers ? Et cependant l’Éternel les a livrés entre tes mains, parce que tu t’étais appuyé sur lui. Car l’Éternel étend ses regards sur toute la terre, pour soutenir ceux dont le cœur est tout entier à lui. Tu as agi en insensé dans cette affaire, car dès à présent tu auras des guerres’ ».
Dieu cherche des personnes qui s’en remettent à Lui
Asa se mit tellement en colère contre le prophète Hanani pour avoir tenu ces propos qu’il le jeta en prison et le voua au mépris de tous. À cette époque, Asa commença également à opprimer certains membres de son peuple. Ce qui est intéressant, c’est que le verset que nous connaissons tous – « Car l’Éternel étend ses regards sur toute la terre, pour soutenir ceux dont le cœur est tout entier à lui » –n’est pas simplement une déclaration générique sur le fait que Dieu veut aider son peuple. Il se situe dans le contexte d’un roi qui se retrouva dans une situation difficile. Au lieu de se tourner vers le Seigneur, le roi Asa s’appuya sur le bras de la chair ; ce qui offensa le Seigneur. Comme l’a dit le prophète, ce que Dieu recherche, c’est un peuple qui s’en remette à Lui, et s’il le fait, Il l’aidera et sera glorifié à travers sa vie.
Une porte ouverte pour un miracle
Et si ce défi que vous traversez, cette difficulté financière que vous rencontrez, cette maladie dans votre corps – quoi que ce soit que vous affrontiez en ce moment – était en fait un coup de pouce divin ? C’est Dieu qui prépare une porte ouverte pour un miracle qui rendra gloire à Son nom et vous élèvera jusqu’au prochain endroit qu’Il a prévu pour vous. Et si tout cela faisait partie d’un plan pour vous bénir, vous et votre famille ? En fin de compte, c’est ce qui aurait dû se passer pour Asa. Mais Asa, par peur, s’appuya sur le bras de la chair et finit par créer les choses mêmes qu’il craignait.
Remarquez ce que le prophète Hanani dit. Il le traita « d’insensé ». C’est un langage très fort, n’est-ce pas ? Dans la Bible, le mot « insensé » est un terme sérieux. Dans les Proverbes, nous lisons que « l’insensé dit en son cœur : Il n’y a point de Dieu ». J’ai toujours pensé que ce verset s’adressait aux athées – les athées sont des fous parce qu’ils disent dans leur cœur qu’il n’y a pas de Dieu. Mais le Seigneur me reprit et dit : « Non, non. Les athées disent de leur bouche : ‘Il n’y a pas de Dieu’ ».
Ceux qui disent dans leur cœur « Il n’y a pas de Dieu » sont ceux qui professent extérieurement qu’ils croient en Dieu, mais qui vivent de telle manière que, par leur vie et leur cœur, ils déclarent le contraire. Ils sont, en un sens, ce que j’appellerais des athées pratiques. L’église est remplie d’athées pratiques, de personnes qui disent croire en une chose mais dont la vie et les actes témoignent totalement du contraire. Si nous croyions vraiment ce que nous disons croire, comment cela affecterait-il notre façon de vivre ?
Il vaut mieux faire confiance au Seigneur
Il vaut mieux se confier au Seigneur que de se fier aux hommes. Il vaut mieux se confier au Seigneur que de se confier aux princes. Il vaut mieux faire confiance au Seigneur qu’à celui qui sera le prochain président. Il vaut mieux faire confiance au Seigneur que de se fier à ce qui peut arriver ou ne peut pas arriver sur le marché du logement, dans l’économie ou sur les marchés boursiers. Il vaut mieux faire confiance au Seigneur.
Je vais marcher sur des plates-bandes … mais il vaut mieux faire confiance au Seigneur qu’au gouvernement, à votre médecin, à votre avocat, à votre psychologue, à votre psychiatre, à votre conseiller, à votre mentor ou à votre coach de vie. Beaucoup courent vers ces experts autoproclamés alors que le Seigneur de l’univers se tient là, prêt à vous aider. Il est silencieux, ignoré et négligé parce que vous vous appuyez sur le bras de la chair. Celui qui a créé l’univers et qui tient les étoiles dans la paume de Sa main se tient là, prêt à vous aider. Pourtant, vous vous appuyez sur le bras d’êtres humains mortels, tout aussi frêles, fragiles et incapables que vous l’êtes vous-même. Quelle erreur nous avons commise en retirant Jésus du centre de notre vie !
Se souvenir du Seigneur
Combien de fois, rapidement, typiquement, nous oublions la place qu’Il devrait avoir dans nos vies.
Je me souviens qu’il y a plusieurs années, nous avions organisé une conférence en Allemagne. Il s’agissait d’une conférence CfaN. Nous avions loué une grande arène. J’avais prêché tous les jours de la conférence, et bien sûr, lorsque vous prêchez dans ces arènes, votre visage est affiché sur l’écran, et tout le monde dans cet environnement sait qui vous êtes.
Je me rendais à la dernière réunion, le dernier soir de la conférence. J’étais un peu en retard et je me rendis compte que je n’avais pas mon badge d’identification qui était nécessaire pour entrer dans le bâtiment. J’ai dit à la personne qui m’assistait : « Oh non, j’ai mon badge ». Elle me répondit : « Ne t’inquiètes pas. Ton visage est ta carte d’identité. Tout le monde t’a vu, ils savent que tu es à ta place ».
Nous nous sommes arrêtés derrière l’arène, à la porte d’entrée arrière. Alors que nous essayions d’entrer, un agent de sécurité nous a arrêtés. Il a dit : « Vous ne pouvez pas entrer sans badge de sécurité ». Nous lui avons répondu : « C’est Daniel. Il dirige le ministère de Christ pour toutes les Nations. C’est eux qui ont loué ces locaux. Il est l’orateur principal ce soir ». Il a répondu : « Je me fiche de qui vous êtes. Si vous n’avez pas ce badge, vous n’entrerez pas ici ».
Voici, je me tiens à la porte et je frappe
Imaginez cette situation insolite. À l’intérieur du bâtiment, l’arène est pleine de gens. L’équipe de louange a terminé et cherche à gagner du temps, attendant que je vienne sur scène. Je suis coincé devant la porte arrière, essayant d’entrer dans mon propre événement, mais je ne peux pas entrer parce qu’ils ne veulent pas me laisser entrer. C’est l’image qui est dépeinte lorsque vous lisez l’Apocalypse, où il est dit : « Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai ». Mais saviez-vous que dans son contexte original, il n’était pas question de Jésus se tenant à la porte du cœur d’un incroyant ? Il s’agissait de Jésus se tenant à la porte de l’église de Laodicée et disant à Son peuple : « Je ne sais pas ce qui se passe à l’intérieur, mais je suis dehors. Je frappe à la porte. Laissez-moi revenir dans ma propre église ». Ce n’était pas une image belle et positive mais la plus grande accusation que vous puissiez imaginer à l’égard de l’église de Laodicée : ils avaient continué sans Celui qui était censé être au centre de tout ce qu’ils étaient.
Comprenez-vous comment il est possible d’avoir une église sans Jésus, d’être chrétien sans Christ ? Oui, nous sommes très prompts à pointer du doigt les églises et les mouvements religieux, mais qu’en est-il de vous ? Qu’en est-il de votre vie ? Vous êtes l’église.
Vous êtes le temple du Saint-Esprit
Le bâtiment dans lequel vous vous réunissez n’est pas le temple du Saint-Esprit ; c’est vous qui êtes le temple du Saint-Esprit. Et savez-vous ce qui devrait être au centre du temple ? La divinité, le dieu qui est adoré. Jésus est-Il dans le Saint des Saints de votre cœur, ou se tient-Il à l’extérieur, souhaitant revenir à l’intérieur ?
Pour en revenir aux Chroniques, il est étonnant qu’Asa ait commis une aussi grande erreur. Dans un premier temps, il refusa de faire confiance au Seigneur. Il s’appuya au lieu de cela sur une puissance étrangère et finit par causer le problème même qu’il essayait de résoudre. Il avait essayé de trouver une solution par peur d’une guerre. Le prophète lui annonça que parce qu’il avait choisi de se fier au bras de la chair, il serait désormais en guerre pour le restant de sa vie.
Mais Asa commit la même erreur quelques versets plus loin. Il avait développé une grave maladie du pied. Malgré la gravité de sa maladie, il ne chercha pas l’aide du Seigneur, mais se tourna vers ses médecins. Il mourut, et le verset suivant est percutant : il fut enterré dans le tombeau qu’il s’était creusé lui-même. Il creusa sa propre tombe parce qu’il refusa de faire confiance au Seigneur. Le Seigneur était là, prêt à l’aider contre ses ennemis, mais Asa choisit de faire confiance à un roi étranger. Le Seigneur était là, prêt à guérir sa maladie, mais Asa fit confiance aux médecins. En fin de compte, la paix qu’il perdit, la douleur inutile qu’il endura, tout cela était sa faute. Il creusa sa propre tombe parce qu’il refusa de faire confiance à Celui qui lui avait dit : « Je prendrai soin de toi ».
J’ai l’impression que le Seigneur nous montre quelque chose, non seulement dans ce texte, mais aussi en cette période de notre vie. En tant que croyants, nous sommes appelés à ne pas nous contenter de faire confiance au Seigneur d’une manière théorique. Nous parlons de faire confiance au Seigneur en ce qui concerne le salut. Bien sûr, on ne peut être sauvé sans la foi, mais souvent nous entrons dans la foi par la foi, et une fois que nous y sommes entrés, nous cessons de faire confiance. Nous cessons de croire. Nous cessons de nous appuyer sur le Seigneur.
Être zélé pour la repentance
Une fois de plus, dans l’Apocalypse, lorsque Jésus dit : « Voici, je me tiens à la porte et je frappe », Il ajoute : « Tous ceux que j’aime, je les reprends et je les châtie ». Être repris par le Seigneur n’est pas une chose négative ; c’est la meilleure chose qui puisse vous arriver. Il dit : « Je reprends et je châtie tous ceux que j’aime ; soyez donc zélés et repentez-vous ». Ayez un empressement, une passion de vous repentir – ne vous repentez pas à contrecœur. Courez à l’autel et jetez-vous sur la miséricorde de Dieu. Changez de vie parce qu’Il vous a donné une nouvelle chance.
Je me souviens de la première fois où j’ai été rempli du Saint-Esprit, il y a de nombreuses années en arrière. L’une des caractéristiques de cette expérience a été que j’ai commencé à aimer la correction du Seigneur. À l’époque, Russ et moi allions à n’importe quel culte de réveil. Nous avions tellement faim. Si nous allions à un culte de réveil et que le prédicateur ne prêchait pas la parole de Dieu comme un marteau brisant des rochers, nous repartions déçus. Nous voulions la conviction, la conviction du Saint-Esprit. Nous voulions une correction pour nous aligner sur la volonté de Dieu et Le replacer au centre de tout pour nous.
Jésus est-Il le Seigneur de votre vie ?
Jésus est-Il assis à la tête de votre table ou se tient-Il à la porte pour frapper ? Est-Il assis à la place du conducteur ou dans le coffre ? Laissez-moi vous dire que si vous essayez de le mettre dans le coffre, Il n’y est pas. Il n’est jamais dans le coffre ; Il est sur le siège du conducteur ou nulle part ailleurs.
Jésus veut être le Seigneur de votre vie, pas votre assistant ou votre pote. Il est soit votre Maitre, votre Seigneur, votre Roi, soit Il n’est rien pour vous. Vous ne pouvez pas porter un crucifix autour du cou comme une amulette pour éloigner les mauvais esprits. Cela ne fonctionne pas ainsi. Vous ne pouvez pas vous dire chrétien et récolter les bénéfices d’une vie en Christ tout en vivant comme le diable.
Ceci est une question pratique, un test de diagnostic pour votre vie. Il n’en va pas seulement de chanter des chants sur Jésus à l’église, le dimanche. Passez-vous du temps avec Lui chaque jour ? Est-Il la priorité, non seulement en théorie, mais aussi dans des choses tangibles comme l’emploi de votre temps et de votre énergie ? Priez-vous ? Je sais que cela semble simple : lisez votre Bible, priez chaque jour et vous grandirez. Mais c’est la première chose négligée par les croyants. Lisez-vous votre Bible ?
Jésus est-Il au centre de votre famille ? Mères et pères, est-Il au centre de votre vie de famille ? Peut-être avez-vous besoin de reconstruire l’autel de votre famille. Peut-être que cette année doit être l’année où vous reconstruisez cet autel dans votre foyer. Rassemblez-vous autour de la table du Seigneur, priez ensemble, lisez la Bible ensemble et faites de Jésus le roi de votre maison.
Est-Il le Seigneur de votre entreprise ? La prochaine fois que vous aurez une décision importante à prendre, au lieu de vous fier à ce que vous avez appris à l’école de commerce, de regarder une vidéo sur YouTube, de lire un livre ou de demander l’avis d’un ami, pourquoi ne pas rassembler les gens de votre bureau et dire : « Tenons-nous la main et demandons au Seigneur ce qu’Il veut que nous fassions » ? Honorez-Le en recherchant Sa sagesse et Ses conseils.
Honorer le Seigneur en toutes choses
Selon mon expérience, le Seigneur parle parfois très clairement, et d’autres fois, Il vous guide plus subtilement. Il se peut que vous ressentiez une certaine paix ou que vous ayez l’impression de savoir ce que vous devez faire. Parfois, vous n’entendez rien de précis et vous devez prendre une décision. Même dans ce cas, j’ai vu le Seigneur intervenir et tout faire basculer en ma faveur. La seule chose à laquelle je peux attribuer cela, c’est que je L’ai honoré. Le Seigneur ne prend pas ces choses pour acquises.
Avec les premiers fruits de votre croissance, vous L’honorez avec vos finances. C’est un acte de foi qui consiste à dire : « Seigneur, Tu es plus important pour moi que même la compagnie d’électricité, alors je vais Te donner en premier, en signe d’honneur ». Et le Seigneur le remarque. Remettons-Le au centre de nos vies. Remettons-Le au premier plan.
Si vous cherchez la volonté de Dieu dans une situation spécifique concernant votre avenir, et que vous avez quelques décisions à prendre – l’une étant une meilleure situation financière, l’autre une meilleure carrière, et une qui honore le Seigneur – honorez le Seigneur. Honorez le Seigneur et Il prendra soin de vous. Il vous promouvra et vous bénira plus que vous ne pouvez l’imaginer. Si vous L’honorez, que vous Le placez en premier et que vous Le gardez au centre, tout le reste s’alignera.
Souvenez-vous du Seigneur !