
De Daniel Kolenda, évangéliste
Quiconque vient à moi
Je dis toujours que Pâques est l’événement le plus important de l’histoire de l’humanité – la résurrection des morts – car, comme nous le dit l’apôtre Paul, si Christ n’est pas ressuscité, notre foi est vaine et nous sommes encore dans nos péchés. Cependant, s’il y a un deuxième moment important dans l’histoire, c’est bien le Vendredi Saint, le jour où nous célébrons la mort de notre Seigneur Jésus-Christ.
Alors que nous pensons à la mort de Jésus, je ne peux m’empêcher de voir l’Évangile dans sa forme la plus pure. Même si je pouvais me concentrer sur un autre sujet, je n’en trouverais aucun qui soit plus digne de cette occasion. Jetons donc un coup d’œil au récit de Luc sur la crucifixion (Luc 23:32-43) :
« On conduisait en même temps deux malfaiteurs, qui devaient être mis à mort avec Jésus. Lorsqu’ils furent arrivés au lieu appelé Crâne, ils le crucifièrent là, ainsi que les deux malfaiteurs, l’un à droite, l’autre à gauche. Jésus dit: ‘Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font’. Ils se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort.
Le peuple se tenait là, et regardait. Les magistrats se moquaient de Jésus, disant : ‘Il a sauvé les autres ; qu’il se sauve lui-même, s’il est le Christ, l’élu de Dieu !’Les soldats aussi se moquaient de lui ; s’approchant et lui présentant du vinaigre, ils disaient : ‘Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même !’
Il y avait au-dessus de lui cette inscription : Celui-ci est le roi des Juifs. :L’un des malfaiteurs crucifiés l’injuriait, disant : ‘N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et sauve-nous !’
Mais l’autre le reprenait, et disait : ‘Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même condamnation ? Pour nous, c’est justice, car nous recevons ce qu’ont mérité nos crimes ; mais celui-ci n’a rien fait de mal.
Et il dit à Jésus : ‘Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne’.
Jésus lui répondit: Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis ».
Je veux me concentrer sur une partie particulière de cette histoire – le malfaiteur sur la croix. Il peut sembler étrange de mettre l’accent sur une autre personne pendant la mort de Jésus, mais je crois que vous verrez la profonde vérité qui s’en dégage. Permettez-moi également de partager un autre verset, Jean 6:37, qui nous servira de thème : « Tous ceux que le Père me donne viendront à moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi ».
Quelle pensée étonnante ! Ceux qui viennent à Jésus ne seront jamais repoussés pour quelque raison que ce soit. Aucun péché, aucun passé, aucun échec ne peut disqualifier ceux qui viennent à Lui. D’un autre côté, si vous ne venez pas à Jésus, il n’y a rien que vous puissiez faire qui puisse vous donner une once de mérite. J’aime ce que Steve Hill avait l’habitude de dire aux gens lors du réveil de Brownsville, aux États-Unis. Il disait que le fait d’aller à l’église ne fait pas de vous un chrétien, pas plus que le fait d’aller chez McDonald ne fait de vous un hamburger. Il disait qu’on peut aller en enfer avec de l’eau de baptême sur le visage ou une hostie dans la main. Peu importe combien d’argent vous mettez dans l’offrande, peu importe combien vous jeûnez, peu importe combien vous priez, si vous ne venez pas à Jésus, il n’y a pas d’autre moyen d’être sauvé.
Jésus nous reçoit simplement
Il y a quelques années, j’ai souscrit à une assurance-vie. La procédure a été longue et fastidieuse – remplie de papiers, d’antécédents médicaux et d’informations personnelles. La compagnie d’assurance devait évaluer le risque avant de m’accepter. Mais lorsque nous venons à Jésus, Il ne procède pas à une évaluation des risques. Il ne pose pas de questions sur notre histoire, n’examine pas nos échecs et ne détermine pas si nous sommes utiles à Son royaume. Il nous reçoit simplement.
Regardez le fils prodigue. Lorsqu’il rentra chez lui, il voulut confesser ce qu’il avait fait, comment il était allé dans un pays lointain et avait gaspillé son argent dans une vie insouciante et débridée. Mais le père n’était pas intéressé par tout cela. Il ne posa pas de questions – il se jeta juste dans les bras de son fils. Tel est le cœur de Jésus. Il ne calcule pas les pertes parce qu’Il les a déjà supportées pour nous. Il a accepté d’être le perdant sur la croix afin de pouvoir nous gagner.
Le voleur n’avait rien à offrir
Revenons maintenant au voleur sur la croix. Il n’y a peut-être personne dans les Écritures qui n’ait été plus impuissant que cet homme. Ses mains étaient clouées – il ne pouvait rien faire pour Jésus. Ses pieds étaient cloués – il ne pouvait pas s’agenouiller pour adorer. Il ne lui restait que quelques heures à vivre – il ne pouvait pas consacrer son avenir à Dieu. Il n’avait absolument rien à offrir. Et pourtant, Jésus l’a accepté.
Imaginez la vie de ce malfaiteur. C’était un criminel, condamné pour ses méfaits. Les Romains réservaient la crucifixion aux criminels les plus bas – les parias qui étaient irrécupérables aux yeux de la société. Il avait probablement vécu une vie de crimes, d’abus et de difficultés. La nuit précédant son exécution avait dû être remplie de terreur. Il savait que son destin était scellé, que son châtiment était juste et que la mort était imminente. Pourtant, dans ses derniers instants, il a rencontré Jésus.
Au début, les deux criminels s’étaient moqués de Jésus. Mais au fil des heures, quelque chose changea chez l’un d’eux. En regardant Jésus souffrir, il vit quelque chose de différent. Il vit l’innocence. Il vit la grâce. Et à ce moment-là, il s’écria : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton royaume ». Quel incroyable acte de foi ! Il n’avait aucun moyen de faire ses preuves. Il ne pouvait pas gagner le salut. Il a cru simplement. Et Jésus, dans Son infinie miséricorde, a répondu : « Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis ».
Il ne nous rejettera jamais
Ce voleur – cet homme désespéré et brisé – a été sauvé en un instant. Pourquoi ? Parce qu’il est venu à Jésus. Il n’a pas été repoussé. Et cette même promesse est vraie pour nous aujourd’hui. Si nous venons à Jésus, peu importe qui nous sommes ou ce que nous avons fait, Il ne nous rejettera jamais.
Alors aujourd’hui, je vous demande : Êtes-vous venus à Jésus ? Avez-vous placé votre confiance en Lui ? Si un voleur mourant, dans ses derniers instants, a pu recevoir la grâce, vous le pouvez aussi. N’attendez pas. Venez à Lui maintenant, et vous ne serez pas repoussé.
Mais voici la réalité : le fait même qu’il ait demandé à Jésus de se souvenir de lui signifie que quelque chose de fondamental avait changé en lui. Vous souvenez-vous de ce que Jésus a dit ? « Tous ceux que le Père me donne viendront à moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi ». Ainsi, le fait que cet homme soit venu à Jésus, même s’il ne pouvait pas bouger – en venant avec ses mots, avec son cœur et avec sa foi – était un signe que Dieu avait fait une œuvre dans le cœur de cet homme. Il a dit : « Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne ».
Jésus ne répondit pas par une réprimande, mais par une promesse douce et merveilleuse. Il lui dit : « aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis ». Pensez à l’ampleur de cette promesse : « Aujourd’hui. Avec moi. Au Paradis ». Même le plus saint des saints serait ravi d’entendre une telle promesse, et pourtant ces paroles sont adressées à l’un des pires pécheurs. Mais là encore, Jésus avait dit qu’Il ne refuserait jamais quelqu’un qui venait à Lui.
Des pharisiens, des docteurs de la loi et de bons citoyens religieux et respectueux de la loi ont été jugés parce qu’ils ont refusé de venir à Jésus. Et puis il y a ce voleur suspendu à la croix qui reçoit un pardon total parce qu’il a fait une seule bonne chose dans toute sa vie : il est venu à Jésus. N’est-ce pas incroyable ?
Prédestinés au salut ?
Un débat fait rage depuis longtemps sur la signification de certains versets du chapitre 6 de Jean, où Jésus dit : « Tous ceux que le Père me donne viendront à moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi ». Certains affirment que ceux qui viennent à Jésus font partie d’un groupe spécial – les élus – prédestinés au salut. Ils croient que Dieu les attire irrésistiblement et que ceux qu’Il n’attire pas ne peuvent pas venir du tout. Ils s’appuient sur des versets tels que Jean 6:37, Jean 6:44 (« Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire ») et Jean 6:65 (« Nul ne peut venir à moi, si cela ne lui a été donné par le Père »).
Mais il y a beaucoup d’autres textes, même dans Jean 6, qui semblent nous dire quelque chose d’autre :
- Verset 35 : « Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif ».
- Verset 40 : « La volonté de mon Père, c’est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ».
- Verset 47 : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi a la vie éternelle ».
- Verset 51 : « Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement »
- Verset 54 : « Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle ».
- Verset 58 : « Voici le pain qui est descendu du ciel. Celui qui mange de ce pain vivra éternellement ».
Alors qui a raison ? Qui a tort ? Je ne vais pas entrer dans ce débat maintenant. Mais il importe peu de savoir lequel de ces points de vue est « juste ». En fin de compte, le résultat est le même ! Jésus a dit : « Si quelqu’un vient à moi, je ne le rejetterai jamais ». Ainsi, ceux qui viennent à Lui sont-ils donc prédestinés ? Sont-ils irrésistiblement attirés ? Pourraient-ils choisir de ne pas venir ? Dieu a-t-Il une raison de les choisir ou est-ce totalement arbitraire ? Quoi qu’il en soit, le fait est que si vous venez à Lui, Il ne vous résistera pas.
Languir après Dieu est un don de Dieu
Plus important encore, le désir même que vous avez de venir à Lui est quelque chose qu’Il a initié en vous. Vous n’auriez même pas le désir de venir s’Il ne vous attirait pas. Si vous avez le désir de venir à Jésus, voici la bonne nouvelle : ce désir est un don de Dieu. Ce n’est certainement pas quelque chose que votre chair pécheresse a inspiré, et ce n’est en aucun cas le diable qui crée ce désir en vous. Si vous avez le désir de venir à Dieu, ce désir lui-même est un don de Dieu.
Et il n’est pas question que Dieu vous attire à Lui pour ensuite vous renvoyer. Ce désir est une sorte de garantie que lorsque vous viendrez à Lui, Il vous recevra. N’est-ce pas merveilleux ?
En fait, si vous en doutez, écoutez ce que Jésus a dit en Jean 12:32 : « Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi ». Relisez cette phrase et laissez-la pénétrer dans votre esprit !
Alors laissez-moi vous demander aujourd’hui quelle excuse avez-vous pour ne pas venir à Jésus ? Avez-vous péché plus que ce criminel qui méritait le châtiment le plus sévère de la loi romaine ? Avez-vous moins à offrir à Jésus qu’un homme dont les mains et les pieds étaient cloués, alors qu’il ne lui restait que quelques respirations ? Pensez-vous qu’Il soit plus en colère contre vous qu’Il ne l’était contre un homme qui lui lançait des injures vulgaires alors qu’Il était torturé ?
Notre plus grand besoin dans la vie est de venir à Jésus
Nous avons plus besoin de venir à Lui que d’être saints. Nous avons plus besoin de venir à Lui que de commencer à faire les bonnes choses et d’arrêter de faire les mauvaises. Nous avons besoin de venir à Lui plus que d’aller à l’église. Nous avons besoin de venir à Lui plus que de lire nos Bibles ou de pratiquer toutes les disciplines spirituelles.
Pour les croyants, il arrive qu’après avoir tout gâché, nous traversions une période de bouderie et de honte. Nous ne nous sentons pas dignes. Nous nous sentons hypocrites si nous adorons, prions, témoignons, disons quelque chose de spirituel ou agissons avec confiance. Et le diable nous fait fuir comme un chiot avec la queue entre les jambes. Nous partons comme Adam et Ève, en nous cachant de la présence de Dieu. Mais voici la réalité. Jésus fait une promesse : « Si tu viens à moi aujourd’hui, je ne te refuserai sous aucun prétexte ».
Il a choisi de ne pas se sauver Lui-même – pour vous !
Ce n’est pas seulement une invitation, c’est une exigence que nous venions à Lui. La religion nous pousse à nous cacher de Lui, mais Jésus nous invite à courir vers Lui lorsque nous avons péché. Si vous ressentez le moindre tiraillement du Saint-Esprit dans votre cœur aujourd’hui, c’est peut-être que vous êtes loin du Seigneur – comme le fils prodigue qui s’était enfui de la maison de son père et avait gâché sa vie – et que Jésus vous appelle à rentrer chez vous. Cette semaine, alors que nous célébrons Sa mort sur la croix, puis-je vous dire pourquoi Il est mort ? Il est mort pour vous. Si vous aviez été la seule personne à avoir jamais vécu, Il serait quand même mort pour vous sauver. C’est dire à quel point Il vous aime.
En lisant le récit de la crucifixion dans les quatre Évangiles, quelque chose m’a sauté aux yeux. Dans chaque récit, il est fait mention d’une insulte particulière lancée à Jésus : « Il a sauvé les autres, mais Il ne peut pas se sauver Lui-même ». Savez-vous pourquoi Il ne pouvait pas se sauver Lui-même ? Parce qu’Il était là pour sauver les autres. S’Il s’était sauvé Lui-même, Il n’aurait pas pu sauver le voleur sur la croix. S’Il s’était sauvé Lui-même, Il n’aurait pas pu vous sauver. C’est parce qu’Il ne s’est pas sauvé Lui-même que vous pouvez être sauvé.
Jésus appelle. Allez-vous venir ?