Étude biblique
Quand incendier n’est pas un crime !
Dieu enflamme même le bois flottant. De vieux bâtons secs peuvent bruler pour Dieu, tout comme le buisson de Moïse ! Alléluia ! Ma prière n’est pas : « Laisse-moi me consumer pour Toi, Seigneur ». Je ne veux pas devenir un tas de cendres. La caractéristique étonnante du buisson était qu’il ne se consumait pas. Il y a trop de serviteurs du Seigneur qui se consument et s’épuisent.
La cause en est une autre sorte de feu. Je prie au contraire : « Laisse-moi continuer de brûler pour Toi, Seigneur ». Les flammes de l’autel ne devraient jamais s’éteindre. Sans feu, il n’y a pas d’Évangile. Le Nouveau Testament commence avec le feu. La première chose qui a été dite sur le Christ par son premier témoin concernait le feu. Jean-Baptiste, lui-même une « lampe qui brille » déclara : « Lui, il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu » (Matthieu 3:11)
Jean le baptiseur présente Jésus le Baptiseur, Celui qui immerge, avec une énorme différence. Jean utilisait de l’eau, un élément physique, mais le Christ utilise un élément spirituel, le Saint-Esprit. L’eau et le feu – quel contraste ! Non pas que Jean-Baptiste ait eu une religion à l’eau de rose (il y en a en quantité autour de nous, et souvent en association avec de la glace !). Jean-Baptiste se tenait dans les eaux froides du Jourdain pour baptiser, mais Jésus le Baptiseur se tient dans un fleuve de feu.
L’œuvre remarquable de Jean était le baptême, et il a dit aux foules que l’œuvre remarquable de Jésus serait aussi le baptême ! Jésus, Celui qui immerge – baptise du Saint-Esprit. C’est l’expérience majeure de Christ pour vous, une fois que vous êtes né de nouveau.
Des incendies pour Dieu
L’Évangile est un allume-feu. Le Saint-Esprit n’est pas donné uniquement pour vous aider à prêcher des sermons éloquents. Il est donné afin de mettre une flamme dans le cœur des hommes. Si le Christ ne vous enflamme pas, vous ne pouvez apporter aucun feu sur terre.
« Sans moi vous ne pouvez rien faire » a dit le Seigneur (Jean 15:5). Jésus ordonna aux disciples de ne rien faire jusqu’à ce qu’ils soient revêtus « de la puissance d’en haut » (Luc 24:49). Et quand vint cette puissance, l’Esprit se révéla lui-même sous la forme de langues de feu posées sur chacun d’eux.
« Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d’eux » (Actes 2:3).
Auparavant, Jésus avait envoyé les disciples deux par deux (Luc 10:1). Cela me rappelle Samson envoyant des renards deux par deux, alors que les animaux portaient des torches pour incendier les champs de blé et les vignes de l’ennemi (Juges 15). Les disciples aussi furent envoyés deux par deux, porteurs de la torche divine, des incendiaires pour Dieu, brulant les territoires du diable avec le feu de l’Évangile.
Ils étaient de nouveaux Élie faisant descendre le feu du ciel. Jusqu’à ce que le feu tombe, l’évangélisation et les activités de l’Église peuvent être routinières et ennuyeuses. Les dissertations, les homélies du haut de la chaire, les discours moralisateurs et les sermons sur la façon dont vous pensez que l’économie du pays devrait être gérée – tout cela est un travail de congélation. Aucune étincelle divine ne met le feu à la glace. Personne ne rentre chez lui enflammé. En revanche, les deux disciples qui écoutaient Jésus sur la route d’Emmaüs rentrèrent chez eux le cœur embrasé. Je suis sûr qu’Il ne leur a pas parlé de politique, ni donné de suggestions ou de conseils. Cela n’aurait pas fait bruler leur cœur. Jésus est venu « jeter un feu sur la terre » (Luc 12:49). La mission de Jésus n’est pas un pique-nique de vacances – Satan est déterminé à ce qu’il n’en soit rien. Il est un destructeur. Le Seigneur envoie Ses serviteurs en les avertissant des dangers physiques.
Seul Jésus baptise dans le feu. Le Saint-Esprit met une flamme dans le cœur des hommes.
« Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne ».(Matthieu 10:28)
Qu’est-ce qu’un simple mal physique, comparé à une vie enflammée par la joie et l’enthousiasme pour Jésus ? Qu’est-ce qu’un danger physique comparé à la couronne de vie, ou à l’œuvre merveilleuse qu’Il nous confie ?
« Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement » (Matthieu 10:8).
Le signe du Fils de l’homme
Le feu est le signe de l’Évangile, le signe du Fils de l’homme. Seul Jésus baptise de feu. Lorsque nous assistons à de tels baptêmes, c’est l’évidence même qu’Il est à l’œuvre et personne d’autre. C’est le signe distinctif de Son activité et de la vraie foi chrétienne. Mettez la main à de telles activités et vous sentirez la chaleur. Le prophète Élie a fait la même remarque :
« Le dieu qui répondra par le feu, c’est celui-là qui seraDieu ». (1 Roi 18:24)
Un seul Dieu fait cela et Elie était sûr que Baal en était incapable.
Qu’indique votre thermomètre spirituel ? Fonctionne-t-il, d’ailleurs ? Êtes-vous frigorifié ? Y a-t-il des autels glacés dans l’Église ? De l’adoration sans chaleur ? Des doctrines réchauffées uniquement par friction ? Il existe des théologies et des enseignements aussi résistants au feu que l’amiante. Il y a des livres religieux qui ne fournissent de la chaleur que lorsqu’ils sont placés dans un feu. Ces choses qui refroidissent la foi n’ont rien à voir avec le Christ de la Pentecôte.
Tout ce qu’Il touche s’enflamme. Jésus fait fondre la glace. Certains efforts de l’Église pour susciter un peu d’enthousiasme sont spirituellement comparables à deux bouts de bois qu’on frotterait l’un contre l’autre.
Des balles à blanc
Le feu de Dieu est unique. Seul le feu de Dieu était autorisé sur l’autel de Moïse, pas un feu produit par un quelconque moyen humain. Nadab et Abihu fabriquèrent eux-mêmes du feu et allumèrent leur encens avec celui-ci. Il fut classifié comme étant un « feu étranger ». Le feu divin sortit de devant l’Éternel et consuma les sacrificateurs rebelles (Lévitique 10:1-2).
Aujourd’hui, du feu étranger est offert. Il y a des évangiles étranges, qui ne sont pas le véritable évangile, mais des théologies de l’incrédulité, des pensées humaines avec leurs philosophies, leurs critiques et leurs théories. Ils ne portent aucune trace de la chaleur glorieuse du ciel. Rien en eux ne produit de combustion, excepté la controverse.
Ce qui se cache derrière tout cela est une chose que mon ami Paul C. Schoch m’avait fait remarquer. Il a cité Matthieu 16:23, où Jésus s’adresse à Satan en parlant à l’apôtre Pierre :
« Arrière de moi, Satan ! Tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes ».
Les pensées existent sur deux niveaux opposés. Il y a les pensées de Dieu et les pensées des hommes. Ce qui est élevé et ce qui est bas comme le dit Dieu dans Ésaïe 55:8-9 :
« Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l’Éternel.
Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées ».
Satan pense comme les hommes.
Il ne peut tout simplement pas saisir le point de vue de Dieu. C’est étrange quand on se rappelle qu’il était à l’origine Lucifer, un ange du trône de Dieu, le « chérubin qui couvre ». Jésus a écrasé la tête du serpent et je pense qu’Il a infligé au diable une sorte de lésion cérébrale ! Il est désorienté. Autrefois, Lucifer était plein de sagesse, mais aujourd’hui, en tant que Satan, l’adversaire, l’accusateur des frères, ce prince de la puissance de l’air est déconcerté par ce que Dieu fait et particulièrement par ce que le Seigneur a fait à la Croix.
Ce type de confusion est engendré par le péché. Tout comme Satan pense comme les hommes, les hommes pensent comme Satan. Pour eux aussi, la Croix est une folie et ils ne peuvent pas saisir les choses de Dieu, comme le remarqua l’apôtre Paul. Paul non plus ne pouvait pas « voir » au début. Une froide fureur contre les croyants lui rongeait le cœur. C’était un « homme dragon », respirant le meurtre et la menace. Il était plein de zèle, le cerveau rempli d’intelligence incrédule. Mais quand il crut, des écailles tombèrent de ses yeux.
Satan est dérouté par ce que Dieu fait
Je me demande si l’enfer aimerait pouvoir envoyer des espions dans le Royaume de Dieu, juste pour voir quels secrets s’y trouvent. Les démons ne comprendraient pas ces secrets, de toute façon. L’enfer est complètement dérouté. Pour Satan, le sacrifice de Jésus-Christ est un complot bien préparé par Dieu pour son avantage personnel. Le diable dévore les autres. C’est sa nature mauvaise. Si nous devions combattre le diable au niveau de la pensée humaine, nous devons nous rappeler qu’il pense à la façon des hommes.
Satan a inventé un jeu d’échecs humain auquel il joue depuis des milliers d’années. Le diable anticipe chacun de nos mouvements et il nous met en échec dix coups à l’avance. Satan a de l’expérience depuis l’époque d’Adam et il connait toutes les astuces de l’ingéniosité humaine sur l’échiquier.
Vous ne pouvez pas produire la foi par la sagesse des mots. Le diable a toujours une déclaration à opposer pour tout ce que vous dites. L’Évangile n’est pas sorti de la tête de quelqu’un. Ce n’est pas un professeur d’université qui nous l’a donné. Nous devons avancer dans la dimension divine, car là, l’ennemi ne peut pas nous suivre. Le diable n’est pas de taille face à la pensée du Saint-Esprit.
Le diable n’est pas de taille face à la pensée du Saint-Esprit.
Si nous planifions, prêchons, témoignons et évangélisons à la façon des hommes, Satan nous piègera. Il sait manier la psychologie et la propagande. La réponse est : agissez par l’Esprit et prêchez l’Évangile tel qu’il est. Alors l’archi-confident devient confus et tout à fait incapable de suivre le jeu. Le diable ne connait même pas l’alphabet du Saint-Esprit.
Nous voyons cela constamment dans nos campagnes d’évangélisation. Nous ouvrons complètement nos réunions au Saint-Esprit. Les résultats sont saisissants. Des pays entiers sont mis au défi par la puissance inégalable de Christ. Là où les fausses religions et les doctrines de démons ont prévalu auparavant, elles sont ébranlées et brisées ! Aucun prédicateur ne pourrait faire cela, aussi populaire ou intelligent soit-il. Un tel succès n’arrive que lorsque Dieu agit comme Il l’entend. Quand Il entre en jeu, une puissante victoire est remportée. Il peut triompher, Il le fera et le fait – à chaque fois que nous Le laissons prendre les choses en main.
Ces percées font partie des bénédictions de la fin des temps que le Seigneur a promises. Le jour de la Pentecôte se poursuit – il ne s’est pas arrêté à Jérusalem, mais est destiné aux « extrémités de la terre » (Actes 1:8).
Je vous lance ce défi : commencez à travailler sur la longueur d’onde de l’Esprit, et vous verrez le salut du Seigneur. Cette sorte d’évangélisation brisera l’échine du diable dans le monde entier, et il sera mis en déroute. C’est ce feu saint qui ne peut être imité.
Extrait de : « L’évangélisation par le feu » de Reinhard