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Principe n° 1
La peur est un fantôme
Zig Ziglar a dit : « La peur est souvent une fausse preuve qui semble réelle ». Bien souvent, vous découvrirez que ceux que vous craigniez d’offenser attendaient (ou même priaient) que quelqu’un leur parle de leur âme. Souvent, les personnes les plus intimidantes sont les plus ouvertes à l’Évangile.
Commencez à partager votre foi et vous découvrirez très vite que votre peur n’était qu’un fantôme. À mesure que vous l’affronterez, comme un mirage elle s’estompera jusqu’à disparaitre complètement. J’ai entendu d’innombrables histoires illustrant ce phénomène.
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Mon mentor Reinhard Bonnke, m’a raconté l’histoire étonnante de la conversion de son frère. Il y a de nombreuses années, Reinhard eut un rêve. Il voyait son frère non sauvé, Jürgen, marcher sur une passerelle dangereuse au-dessus d’un gouffre profond et rocheux. Soudain, un nuage de brouillard enveloppa la passerelle et il entendit son frère crier à l’aide alors qu’il chutait vers la mort.
Reinhard se réveilla avec le cœur battant et son lit trempé de sueur. Le Saint-Esprit lui parla alors clairement et spécifiquement : « Jürgen est sur le pont de l’éternité. Si tu ne préviens pas cet homme impie, je te tiendrai responsable de sa mort ... Écris-lui une lettre et dis-lui ce que tu as vu dans ce rêve ».
Des semaines passèrent. Puis enfin, la réponse tant attendue de Jürgen arriva. L’émotion envahit Reinhard Bonnke lorsqu’il la lut. Jürgen racontait que sa femme venait de le quitter et que son meilleur ami venait de mourir. Noyé dans la dépression, il avait décidé de mettre fin à ses jours lorsqu’il fit un rêve – exactement le même rêve que celui de Reinhard !
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À son réveil, il se jeta à son chevet et pria : « Dieu tout-puissant, tu sais que je ne crois même pas en toi, mais j’ai un frère qui te sert. Si c’est toi qui m’as parlé à travers ce rêve, alors parle-moi à travers Reinhard ». Quelques jours plus tard, la lettre de Reinhard Bonnke arriva comme une parole du ciel au bon moment. « Ton rêve était mon rêve » dit Jürgen. « J’ai donné ma vie à Jésus. Il a pardonné mes péchés ».
Imaginez que l’évangéliste Reinhard Bonnke ait laissé la peur l’empêcher d’écrire la lettre qui sauva la vie de Jürgen (physiquement et spirituellement). Il aurait vécu avec le regret que le sang de Jürgen soit sur ses mains.
Principe n° 2
Faire confiance au Saint-Esprit
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Vous devez avoir confiance que le Saint-Esprit travaille avec vous. Autant vous voulez voir les gens sauvés, autant Jésus le veut encore plus ! Le Saint-Esprit est très engagé dans l’évangélisation. Il attend au pied de la croix. Il coopère avec les gagneurs d’âmes parce qu’ils font ce qui est le plus cher au cœur de Dieu.
Cultivez la conviction profonde que lorsque vous partagez l’Évangile, le Saint-Esprit – Dieu Lui-même – travaille avec vous ! Cela vous rendra intrépide. Si Dieu est pour vous, qui peut être contre vous (Romains 8:31).
Cela nécessite quelque chose qui s’appelle la foi ! Tout comme nous sommes sauvés par la foi, en tant que disciples de Jésus, nous vivons par la foi. Est-il surprenant que nous devions aussi évangéliser « par la foi » ?
- Par la foi, nous avons confiance que le Saint-Esprit nous a précédés et a préparé le cœur de ceux que nous rencontrons.
- Par la foi, nous choisissons de considérer les rencontres que nous faisons dans notre vie quotidienne comme des « rendez-vous divins ».
- Par la foi, nous avons confiance que le Saint-Esprit nous donnera les bons mots au bon moment lorsque nous partagerons l’Évangile.
- Par la foi, nous avons confiance que le Saint-Esprit prendra ces mots et continuera à les utiliser dans le cœur de cette personne longtemps après que nous nous soyons séparés.
Mais n’oubliez pas : toute action de foi comporte un élément de risque. Cela ne changera jamais. Alors pourquoi risquerions-nous notre bien-être et notre confort pour quelqu’un d’autre ? La réponse se trouve dans le principe suivant.
Principe n° 3
L’amour surmonte la peur
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La peur est une émotion que tout le monde ressent, mais l’amour est infiniment plus puissant que la peur. L’amour nous pousse à prendre des risques. L’amour agit comme un anesthésiant, nous rendant insensible à la peur afin qu’elle ne gouverne pas nos actions. Comme le dit 1 Jean 4:18 : « La crainte n’est pas dans l’amour, mais l’amour parfait bannit la crainte ».
Lors de l’une de nos « écoles d’évangélisation », un jeune homme me posa une question honnête mais douloureuse pendant une session questions-réponses. « Je prêche dans les rues depuis plus de 20 ans, mais je n’ai jamais conduit personne à Christ. Que dois-je ajouter à mon message pour obtenir des résultats ? ». La réponse fut immédiatement évidente pour moi. Je répondis simplement : « L’amour ». Et cette réponse s’applique à plus d’un prédicateur de rue frustré ; elle s’applique à nous tous. Selon 1 Corinthiens 13:1, un message sans amour nous transforme en « une cymbale qui retentit » ! C’est tout à fait ennuyeux et peu attrayant !
J’ai rencontré de nombreuses personnes qui considèrent les perdus comme des « cibles », ou un converti comme « un succès personnel » (j’ai peut-être moi-même été coupable de cela). Pour eux, gagner les perdus est une question de « victoire ». Ils pensent donc qu’ils doivent être les maitres du débat ou plus intelligents et spirituels que leur « cible ». Mais ce n’est pas comme cela que cela marche.
« Gagner les perdus » signifie souvent être prêt à passer pour un « perdant ». Cela demande de la vulnérabilité. Cela signifie être prêt à être embarrassé et même accepter la persécution. Qu’est-ce qui nous pousse à nous soumettre à une telle exposition ? L’amour – voir les perdus comme Jésus les voit.
L’amour n’est pas égoïste (1 Corinthiens 13:5). Cela signifie qu’aimer les autres, c’est les faire passer avant soi. Si la peur du rejet nous empêche de partager l’Évangile, cela signifie que nous nous aimons plus que nous aimons les perdus. L’amour risque la perte du confort, de la commodité et de la sécurité pour l’Évangile (Marc 8:35).
Je crois que l’amour est la partie la plus cruciale de l’évangélisation. Demandons à Dieu un baptême d’amour. L’évangélisation deviendra alors aussi facile que de respirer !
Principe n° 4
Être prêt
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De l’école primaire au collège biblique, j’ai toujours craint les jours d’examens. Mais j’ai découvert un secret. Après avoir obtenu mon diplôme au séminaire, je suis allé à l’université et j’ai trouvé un emploi de gardien de nuit. Les longues heures ennuyeuses de ce travail me donnèrent l’occasion d’étudier plus que jamais – parfois quatre à cinq heures par nuit. Je me rendis vite compte que je ne redoutais plus les examens. En fait, je les attendais avec impatience car j’étais prêt à les passer !
La préparation met de la confiance là où il y avait auparavant de la peur et de l’insécurité. C’est pourquoi 1 Pierre 3:15 dit que nous devons être prêts à répondre à tous de l’espérance que nous avons. N’attendez pas le milieu d’une conversation avec un non-croyant pour commencer à réfléchir à ce que vous allez dire.
Dans le monde antique, les guerriers devaient être prêts à faire face à des attaques surprises. Un soldat non préparé était un soldat mort. Si un soldat se prélassait pieds nus, cela signifiait qu’il ne s’attendait pas à une attaque. Mais avoir au pied ses chaussures militaires signifiait être prêt. C’est ce que Paul avait à l’esprit lorsqu’il a dit : « Tenez donc ferme ... mettez pour chaussure à vos pieds le zèle que donne l’Évangile de paix » (Éphésiens 6:15).
Smith Wigglesworth avait l’habitude de dire : « Je ne me prépare pas, je reste prêt ». Que nous soyons à une campagne d’évangélisation ou dans l’épicerie du coin, nous devons vivre chaussés de nos « chaussures de l’Évangile » !
Je suis étonné de voir combien peu de chrétiens sont capables de citer sur commande quelques passages de l’Écritures fondamentaux pour l’évangélisation. C’est peut-être une raison majeure pour laquelle si peu partagent leur foi – ils ne sont pas prêts ! Porter les « chaussures de l’Évangile » signifie en partie être capable de représenter fidèlement le message de l’Évangile lorsque cela est nécessaire.
Si nous sommes prêts à partager l’Évangile, le Saint-Esprit se servira de nous. Imaginez que vous ayez une coupure d’électricité dans votre maison et que l’obscurité s’installe. Vous descendez au sous-sol et trouvez deux lanternes – l’une contient du pétrole et l’autre pas. Laquelle utiliseriez-vous ? La lanterne qui est prête, évidemment ! Nous n’avons pas à supplier Dieu de nous utiliser. Si nous sommes prêts, Dieu nous utilisera automatiquement !
Voici 5 conseils pour vous préparer à partager votre foi !
1. Soyez conscient de ceux qui vous entourent
J’aime quand le Saint-Esprit me donne une parole de connaissance sur le besoin de quelqu’un. C’est un outil puissant et un excellent moyen de « briser la glace ». Cependant, nous n’avons pas toujours besoin d’une parole de connaissance pour discerner le besoin d’une personne. La plupart du temps, nous sommes simplement trop occupés ou trop égocentriques pour remarquer les besoins évidents qui nous entourent.
Si nous prenons la décision consciente d’être attentifs aux personnes qui nous entourent, nous trouverons de nombreuses occasions de partager « une parole à un moment propice », de prier avec les gens et de les conduire au Christ. Plus nous pratiquerons, plus nous deviendrons sensibles et nous pourrons même découvrir que le Saint-Esprit nous a guidés plus que nous ne l’avions jamais réalisé.
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2. Soyez prêt à prendre l’initiative
La plupart des églises utilisent un modèle d’évangélisation que j’appelle « l’évangélisation en toile d’araignée ». Elles construisent de beaux bâtiments et offrent de nombreux programmes, puis attendent que les non-croyants viennent à elles. Mais ce n’est pas ce que Jésus a enseigné de faire. Jésus a dit : « Allez ... et prêchez l’Évangile » et « Je ferai de vous des pêcheurs d’hommes ». C’est un langage proactif.
Pour être des gagneurs d’âmes, nous devons être prêts à prendre l’initiative et à engager la conversation avec ceux qui nous entourent. Et c’est en fait plus facile que vous ne le pensez. Souriez. Dites bonjour. Posez des questions, puis écoutez. J’ai été persécuté à plusieurs reprises pour avoir partagé ma foi, mais jamais pour avoir été amical et avoir engagé la conversation.
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3. Utilisez votre témoignage
Souvent, nous ne nous sentons pas équipés pour faire face aux objections à l’Évangile. Il y aura toujours une personne qui en sait plus que nous sur la science, l’histoire, la philosophie ou même la religion. Mais il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Quelqu’un a dit un jour : « La personne qui a une expérience n’est jamais à la merci de la personne qui a un argument ».
Il y a une chose que personne ne peut vous enlever : votre témoignage. Et, étonnamment, tout le monde en a un ! Si vous êtes un enfant de Dieu, Il a changé votre vie. Vous avez quelque chose à dire ! Votre témoignage vous est propre. Même si vous pensez que votre histoire n’est pas très intéressante, elle glorifie Dieu et contient Sa puissance. Si l’Évangile vous a touché, il touchera d’autres personnes à travers vous.
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4. N’argumentez pas
Avez-vous peur d’entrer dans un débat avec quelqu’un sur la religion ? J’ai la solution qu’il vous faut. N’argumentez pas du tout. Vous vous souvenez de l’histoire de la femme au puits ? Elle essaya de susciter un débat avec Jésus. « Nos pères ont adoré sur cette montagne » a-t-elle dit, « et vous dites, vous, que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem » (Jean 4:20).
Jésus refusa de se laisser entrainer dans un débat sur la religion – Il était venu pour lui donner la vie éternelle.
Un de mes amis a récemment commencé à partager l’Évangile avec un groupe de jeunes étudiants, et une fille s’est vraiment opposée à lui. Elle était étudiante en biologie et commença instantanément à parler de l’évolution pour avoir un débat sur l’existence de Dieu. Mon ami ne se laissa pas du tout décourager par son agressivité et lui dit : « Wow, tu es intelligente. Comme j’aurais aimé que Dieu me donne une intelligence comme la tienne. Puis-je te poser une question ? As-tu des douleurs dans ton corps ? ».
« Oui », dit-elle.
Il pria donc pour elle et elle fut guérie sur le champ. Il a ensuite conduit cette jeune femme à Jésus. À la fin, il lui demanda : « Maintenant, peux-tu m’expliquer ce qui vient de se passer ? ». Elle répondit : « Non ».
Si mon ami avait essayé de débattre de la création contre l’évolution, la jeune étudiante se serait probablement moquée de lui. Cela l’aurait peut-être même découragé de partager à nouveau l’Évangile, de peur de se faire rabrouer de la même manière. Mais l’amour et la puissance de Dieu triomphent de tout argument et nous donnent le pouvoir de gagner des perdus plutôt que de gagner des débats.
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5. Posez la question !
J’ai vu des situations dans l’évangélisation personnelle où un non-croyant a reçu une parole prophétique étonnante et peut-être même une guérison physique, mais n’a jamais été encouragé à prendre la décision de suivre Jésus. Quelle tragédie et quelle opportunité gâchée ! D.L. Moody a raconté l’histoire célèbre où il prêcha l’Évangile lors d’une réunion d’église, qu’il termina en disant aux gens de rentrer chez eux et de réfléchir à ce qu’ils venaient d’entendre.
Cette semaine-là, le grand incendie de Chicago ravagea la ville. Beaucoup de ces mêmes personnes perdirent la vie avant de prendre la décision de suivre le Christ. À partir de ce moment-là, Moody commença à faire des appels à la conversion chaque fois qu’il prêchait, exhortant les gens à prendre une décision pour Jésus Christ sur le champ, en soulignant l’urgence de la question.
Un appel à la conversion peut être efficace dans le cadre d’une congrégation, mais comment amener une personne à un point de décision dans une évangélisation individuelle ? C’est simple. Il suffit de poser une question précise telle que : « As-tu besoin de te réconcilier avec Dieu ? » ou « Qu’est-ce qui t’empêche de donner ta vie à Jésus ? ou « Puis-je prier avec toi maintenant ? ».
Cela amènera votre conversation à un moment de décision et c’est à ce moment-là que le salut a lieu. En tant que témoins, c’est ce que nous recherchons.
N’ayez pas peur de demander à une personne de prendre une décision et de prier avec vous tout de suite. Elle n’aura peut-être jamais une autre chance. C’est maintenant le jour du salut !
Qu'est-ce qui vous retient de partager votre foi ?